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À PROPOS
POURQUOI LE SAULE RIEUR ?
Au bord d'une rivière, non loin du village gaulois Médiomatrix où vivait un vannier, poussait bébé Lonica de la famille Salix. Régulièrement, il voyait le vannier récolter quelques branches de ses frères Fragilis, Vinimalis et Triandra.
La moisson faite, l'homme s'installait sous l'ombrage discret du jeune arbre. Les longues tiges souples dansaient joyeusement sous ses doigts experts et par un habile jeu de tressage, il donnait naissance à des paniers, tous plus beaux les uns que les autres.
Rêvant de passer lui aussi sous les doigts du vannier, bébé Lonica fît de grands efforts pour que ses branches soient plus longues et plus fines que les autres Salix. Mais, jamais le vannier ne s'intéressa à lui. "Trop cassant'' disait-il.
Triste de ne pas être choisi pour danser sous les doigts du vannier, épuisé par ses vains efforts, il baissa les branches comme on baisse les bras. Et lorsque la brise se lève, si on y prête quelque peu attention, on peut entendre ses rameaux épleurés. Depuis ce jour, on l'appelle babylonica salix, le saule pleureur.
Quant aux osiers du vannier, ils sont toujours très joyeux d'être tressés, riant sous les doigts du vannier. Et quand le panier est terminé, on entend chanter l'osier.
MON PARCOURS
Pratiquant la vannerie de loisir depuis 2002 à la section vannerie du Foyer Rural de Zoufftgen en Moselle, j'ai eu l'opportunité de préparer le CAP Vannier à l'Ecole Nationale d'Osiériculture et de Vannerie de Fayl-Billot en 2015.
Fraichement diplômé, j'ai intégré l'ESAT L'Espoir comme moniteur d'atelier pour professionnaliser l'activité vannerie naissante. Pendant sept ans, j'ai formé et encadré de nombreuses personnes en situation de handicap, leur offrant ainsi un métier valorisant et épanouissant dans un cadre rassurant.
Depuis ce mois de janvier 2023, j'ai choisi de m'installer en tant qu'artisan afin d'explorer toutes les facettes de ce merveilleux métier et de pouvoir aller à la rencontre du public.
L'OSIER
Matière première principale, utilisée par les vanniers, l'osier est la pousse d'un an du saule. Il existe de très nombreuses variétés d'osier mais seules quelques unes sont adaptées à la vannerie.
La récolte se fait en hiver, de fin novembre à fin janvier / début février. Il est ensuite nettoyé et trié par taille, avant d'être mis debout dans des bassins (routoirs), les pieds dans 20 cm d'eau.
On distingue trois osiers :
L'osier brut qui conserve son écorce, permettant ainsi de disposer de différentes couleurs selon les variétés. Il n'est pas mis dans le routoir mais directement mis à sécher après le tri, dans un endroit sec, ventilé et à l'abri de la lumière, afin de conserver sa couleur.
L'osier blanc qui est épluché en mai après avoir passé l'hiver les pieds dans l'eau.
L'osier vivant ou l'osier vert qui est replanté en mars/avril après trempage hivernal pour faire des haies, cabanes, tipis, alcôves, pergolas, tunnels, etc.